vendredi 24 mai 2019

Milky way et Jellyfish lake

Salut, c’est MP qui finira ce blog!

Pour notre dernière journée à Palau, on avait réservé un tour dans une agence… visiblement japonaise! Sur plus de 20 personnes, il y avait nous et un couple américain qui n’étions pas Japonais. Grant, sympathique Palauen, allait « s’occuper de nous » alors que le guide japonais s’excusait de ne pas bien parler anglais. Très énergique, il ponctuait toutes ses phrases de « aimas » comme dans « arigato gozaimasu » et s’inclinait constamment devant les clients, qui riaient de toutes ses blagues!

Pour la première fois depuis notre arrivée, on a dépassé la barrière de corail (alors que le guide s’excusait des « grosses » vagues) puis on est re-rentrés à l’intérieur un peu plus loin, dans un coin des Rock Islands où on n’était pas encore allés. Premier arrêt : Milky way, une baie où les sédiments des X dernières années s’entassent et forment de l’argile blanche qui serait particulièrement extraordinaire pour la peau. Bon, personnellement, on trouvait que ça sonnait « trouvons une autre activité pour les touristes question qu’ils dépensent un peu plus dans le pays et pendant ce temps-là on va rire quand ils vont s’enduire le corps de cette boue qui contient probablement beaucoup de caca de poisson »… Du moins, la baie était superbe et l’eau turquoise grâce au fond blanc d’argile!

On a donc sauté à l’eau pendant que Grant plongeait pour remonter des tas d’argile dans une chaudière. Il fallait quand même aller loin pour atteindre le fond, environ 6 mètres? Puis on est retournés sur le bateau où tout le monde TRIPPAIT sur cette activité qui consiste à plonger tes mains dans un seau de boue, enlever les petits crabes qui flottent dedans et t’en étendre partout… Et oui, ça pue. Ça sent le soufre en fait! « L’avantage » d’un tour organisé avec des Japonais c’est que beaucoup beaucoup d’importance était mise sur le fait de prendre des photos donc tout le monde a fait la file pour se faire poser tout enduit de glaise, un moment de pur bonheur qui sentait les toilettes!

On a plongé à l’eau pour se rincer, et pendant qu’ils nettoyaient la boue qui parsemait maintenant le bateau, on a pu observer la joie palpable du tour de Chinois juste à côté qui hurlaient de plaisir! Puis on a quitté la baie, nous et notre peau nouvellement douce comme de la soie (pour vrai, quand même)…

Certains avaient pris l’option kayak dans le tour et ont été déposés dans une baie alors que le reste du groupe se rendait plus loin pour faire du snorkel. On était assez loin du bord contrairement aux fois où on en a fait en kayak alors on a revêtu nos gilets de sauvetage pendant que Grant nous expliquait qu’on allait se rendre à telle bouée au loin où le bateau allait nous récupérer. Clairement quand j’ai sauté la première, ils avaient mal calculé la direction de la marée parce que le courant allait visiblement dans l’autre direction, avec quand même une bonne puissance… On a donc changé de plan, probablement sur un trajet moins connu pour sa beauté que celui qu’ils voulaient nous faire faire au début mais bon… Ça reste que c’était toujours vraiment beau! Et François a été très heureux qu’on se rende sur une petite île déserte avec un banc de sable pour qu’il puisse aller l’explorer un peu.

On a récupéré les kayakistes et on est revenus sur nos pas pour manger sur une île les « Bento box ». J’avais pris l’option végétarienne et au téléphone, l’employée avait demandé dans un anglais cassé si je voulais « salade ou légumes » et sans vraiment avoir une opinion arrêtée sur le sujet, j’avais choisi « salade ». Bin, c’était JUSTE de la salade! Genre de la laitue iceberg avec 3 bouts de concombre. Moi et mon appétit d’oiseau allions clairement être bien rassasiés après ce repas copieux (ironie). François m’a fait don d’une part de son lunch et j’ai abusé de vinaigrette Ranch en me disant que c’était bien la seule chose de mon plat qui allait me faire tenir un minimum de temps.

Après un arrêt aux succulentes bécosses de la minuscule île, on a fait le tour des deux plages de ladite minuscule île, qui, bin, n’avait pas grand-chose à offrir. « Allez explorer » nous disait le guide japonais, après nous avoir pris en photo. « Allez explorer » nous disait Grant, après nous avoir pris en photo… Outre sa petite taille, c’était toujours superbe comme partout aux Rock Islands et en plus ça sentait divinement bon le BBQ qu’un autre guide faisait pour son groupe (avais-je déjà digéré toute ma laitue iceberg?).

On a filé vers le Jellyfish lake, LA raison pour laquelle on avait pris ce tour. Arrivés au quai, les Rangers vérifient qu’on a bien acheté nos permis et nous aspergent d’eau douce pour empêcher qu’on apporte des organismes marins dans le lac. Après une marche de 10-15 minutes, on arrive au lac d’eau brunâtre, une première à Palau! Suivant Grant, on a arpenté le lac jusqu’à trouver où se tenaient les méduses ce jour-là. Et après, bin, on nage à travers les méduses (inoffensives bien sûr)! Il y en a quand même beaucoup, surtout considérant qu’elles étaient presque éteintes en 2016 et que la population revient petit à petit. Il y en a de toutes les tailles mais principalement une espèce orange, à la tête en forme de gros abat-jour et avec un petit corps pas trop filamenteux. Elles mesurent de quelques millimètres à environ 15-20 cm! Lors des collisions, je laissais systématiquement échapper un cri de surprise au contact de leurs corps gluants, ce qui n’est pas arrivé trop souvent heureusement. Il y avait aussi quelques « moon jellyfish », des méduses en galettes bleutées avec 4 ronds blancs à l’intérieur de leur « tête » et qui sont assez grosses, certaines de 30 cm! C’était une activité cool mais peut-être un peu moins que je me l’imaginais au final, je ne pense pas que ça puisse battre le snorkel ou la plongée…!

Parlant snorkel, on s’est rendus dans un dernier site, notre dernière fois dans les profondeurs marines paluennes  ! Encore une fois, on a vu des nouvelles espèces de poissons! À un certain moment, il y avait devant moi un banc de poissons jaunes et noirs (environ 5 cm de long) en quantité inimaginable! Pour vrai, il y avait deux fois plus de poissons que d’espace d’eau libre devant moi et je nageais au travers sans qu’ils s’en inquiètent! C’était fou!

Il faut dire que Palau est exceptionnel en termes de vie sous-marine et autant j’ai apprécié la plongée, je crois que j’ai eu autant de plaisir avec le snorkel! D’ailleurs, en revenant à Shanghai, j’ai remarqué que le snorkel m’avait réellement « marqué » parce que j’ai pris un coup de soleil sous les fesses et au bas du dos à force de flotter à la surface de l’eau haha. Le tout met l’accent sur des fesses d’une blancheur inouïe sous mon maillot, c’est de toute beauté!

Dernière attraction de la journée : une île percée, i-dé-al pour une photo-aimas nous disait le guide. Chaque couple s’est donc fait prendre en photo sur le devant du bateau avec ce Rocher-percé micronésien en arrière-plan, probablement le highlight de notre voyage (not). Puis ce fut le retour vers Koror, après une journée très remplie qui clôturait bien notre séjour à Palau!

Sachant qu’on partait le soir-même, on espérait se débarrasser d’un minimum de crème-solaire et de sel marin question de ne pas décourager nos voisins de sièges dans l’avion. Grant nous avait dit qu’il y avait une douche où on pourrait se rincer mais ça a été biiiin compliqué avec l’employée japonaise qui essayait de séparer les clients dans les véhicules pour les ramener à leurs hôtels respectifs. Elle voulait absolument qu’on embarque maintenant dans une auto alors que j’essayais d’expliquer en gestes et en anglais de base qu’on voulait prendre une douche et qu’on allait marcher. Son regard à tout ça indiquait « Blank – Blank – Blank » et a juste décidé de revenir me voir aux 5 minutes pour me dire d’embarquer dans une auto. Elle était tellement stressée de devoir gérer les véhicules qu’elle en était d’une inefficacité exemplaire, alors que tous attendaient sans stress leur tour et qu’elle courait partout comme une poule pas de tête.

Après notre douche sommaire sur le quai, le guide a tenu à nous ramener en auto, parce que « c’est tellement loin, vous ne pouvez pas marcher ». Jamais vu un pays où les gens ont aussi peur de marcher haha!

Le reste de la soirée a été consacrée à perdre notre temps de différentes façons : sortir de l’argent pour une taxe de sortie qu’on n’a finalement jamais eu à payer, réserver une navette pour notre vol, réarranger les sacs, acheter un cadeau à Gustave (l’enfant, pas le chat), faire des emplettes au supermarché pour que François ramène des produits « américains » à Shanghai... Après avoir fait le tour des deux épiceries pour chercher ce qui se trouvait à prix raisonnable, on a fait de belles réserves de moutarde de Dijon, gruau à l’érable etc et… 2 immenses cans taille restaurateur de tomates broyées pour faire des sauces à spagh…!

Après avoir attendu genre 45 minutes pour des pad thaï dans un resto thaïlandais aux posters sexistes et misogynes, on est revenus à l’Hôtel Palau, où on allait élire domicile dans le lobby jusqu’à 1h du matin… Thé, courriels, blog et ré-réorganisation de backpacks post-achats fut notre soirée…

Après des adieux aux très sympathiques employés de l’hôtel, un chauffeur de navette quasi-muet nous a mené à l’aéroport. En scannant nos sacs, l’employée nous demande étonnée « hey, qu’est-ce que vous avez dans votre sac? ». « De la sauce tomate ». Elle a juste ri et nous a laissé passer. Passé la sécurité absolument pas sérieuse, on a somnolé sur les bancs en attendant l’embarquement à 3h00 puis on a dormi à nouveau jusqu’à Séoul.

On a déjeuné et erré dans le très beau terminal jusqu’à ce qu’on découvre une zone extraordinaire : une section avec des lits pour faire la sieste, une autre avec des tables pour travailler, des douches gratuites et propres et un mini-gym ludique! Il y avait une station où on lance des ballons dans des paniers selon un rythme à l’écran, un autre où on saute sur un trampoline pour « atteindre » des formes à l’écran géant devant et un autre où on doit piétiner un plancher avec des formes qui défilent. C’était vraiment drôle et étonnamment exigeant!

En redescendant, on est tombés sur un spectacle de musique traditionnelle coréenne vraiment belle puis est venu le temps d’embarquer dans notre dernière section jusqu’à Shanghai. On a profité de la file diplomatique aux douanes où l’employé zélé nous a fait dépasser tous ceux qui étaient déjà dans la file spéciale : on n’en demandait pas tant! 1h45 d’autobus plus tard, nous étions rendus à l’appartement, c’est tellement loin l’aéroport de Pudong!

Et voilà pour ce blog et ce voyage qu’on a beaucoup aimé! Merci de nous y avoir accompagné!

Marie-Pascale et François


2 commentaires:

  1. À inventer: la photographie en odorama.

    Et peut-être que les génies qui gèrent ADM devraient passer par Séoul?

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  2. La plus belle image qui me reste de ce voyage provient des profondeurs marines paluennes. Ce banc de poissons noir et jaune, tellement dense mais laissant cette créature étrange s'immiscer pour son plus grand plaisir...

    Dommage le National Geographic n'ait pas été là pour croquer cette scène, mais j'ai l'impression que Marie-Pascale disposait d'un appareil à radiographie -déformation professionnelle?- car n'est-ce pas cette image qui sert de fond d'écran à votre blogue? 

    Merci encore, François et Marie-Pascale, de nous avoir permis de faire ce voyage avec vous.

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